«Hòxó »

Exposition Hòxó de Violaine Lochu et Marcel Gbeffa
>> Du 30 juin au 17 septembre 2023 <<

 

« Le Culte à la gémellité est une pratique particulière chez les Fons du Bénin, où les jumeaux (Hòxó), représenteraient une naissance sur vingt. Ainsi, les jumeaux sont considérés comme des êtres immortels qui continuent à vivre après la mort, à travers les statuettes qui leurs sont dédiées. C’est de ce culte voué aux naissances gémellaires que s’est inspiré Violaine Lochu, artiste et performeuse française, en duo avec le chorégraphe béninois Marcel Gbeffa, pour créer une œuvre hybride, complexe et polyphonique. L’artiste a ainsi imaginé un culte expérimental à une gémellité fictive au centre duquel se trouve un couple de faux jumeaux, avatars dizygotes de Violaine et Marcel, qui, selon la tradition vaudou, a pour vocation d’apporter apaisement et sérénité au sein des familles. Ici, les jumeaux semi-identiques sont censés représenter la réconciliation possible de deux mémoires fracturées entre deux pays, deux histoires douloureuses, deux rives qui se rejoignent finalement en un lieu de résilience imaginaire dans lequel le pouvoir des jumeaux apaiserait un passé commun encore trop sensible. Un espace de dialogue au sein duquel les artistes convoquent nos passés et nos mémoires liées à l’esclavage et à la colonisation (…) » – extrait des écrits de Nadine Hounkpatin

Vernissage
>> Jeudi 29 juin 2023 de 17h à 19h <<
Performance de Marcel Gbeffa et de Violaine Lochu à 17h30 (durée : 1h).

À l’occasion du vernissage de l’exposition Hòxó, Violaine Lochu et Marcel Gbeffa présenteront la performance intitulée Hòxó #Ouidah-Bordeaux, également projetée sous la forme d’une double vidéo-performance filmée entre deux lieux (Ouidah au Bénin, Bordeaux en France) hautement impliqués dans la traite négrière.   

Déplacée dans l’espace d’exposition, cette performance active en son sein le même rituel commémoratif à la mémoire des victimes de la traite et de l’esclavage. Invitant le public à y participer en créant des stèles emplies d’eau de l’Atlantique, les artistes interrogent la mémoire de l’océan où tant de femmes et d’hommes esclavagisé·e·s ont péri sans sépulture, et proposent un moment de recueillement collectif.