« Animaginêtre(s) »

Exposition du 10 avril au 5 juillet 2025
Médiathèque d’Aire-sur-l’Adour (40)

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Exposition imaginée par les élèves de seconde – Option Facultative Arts-Plastiques –  de la Cité Scolaire Gaston Crampe qui met en regard des œuvres de la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA et les productions des élèves de l’école du Mas réalisés pendant la résidence artistique de la Maison De La à Aire-sur-l’Adour.

 » Depuis la Préhistoire, l’animal est au centre des inspirations artistiques et des préoccupations existentielles. Lorsque le visiteur des grottes ornées de la Préhistoire découvre les silhouettes des aurochs ou des chevaux en mouvement, son regard est happé par des lignes, des formes et des textures qui le conduise dans une profonde méditation. « L’homme oiseau » de Lascaux fait partie de ces représentations pour lesquelles le mystère qui unit l’homme à l’animal demeure. Dans d’autres cultures et durant d’autres périodes, on observe encore cet attachement pour l’animal.

En Asie, en Afrique, en Océanie, en Amérique, de nombreux rites et de nombreuses représentations mettent en scène l’hybridation entre l’homme et l’animal. Cela se caractérise notamment dans la fabrication de masques et de parures. Près de nous, par exemple, au Pays Basque et dans le Béarn, au moment du carnaval, des personnes endossent un costume et un masque rappelant brebis et bêtes sauvages souvent imaginaires. Par ce biais, l’humain incarne et s’incarne dans la bête, reprenant certaines de ses qualités. Lors de ces célébrations, les identités se mêlent, s’entremêlent, offrant au porteur du masque ou de la parure, de nouvelles potentialités d’être.

C’est ce qu’ont vécu, en partie, les élèves de l’école du Mas, en rencontrant les artistes de « La Maison de La » lors de leur résidence. Les enfants de CE1, CE2, CM1, CM2 ont pensé la question du masque, du costume, en direction d’une hybridation de l’humain et de l’animal. Ils ont collecté des matières, des objets – des peluches notamment – et ont confectionné, à partir de planches d’inspiration, des « créatures à porter », amenant, de manière provisoire, un changement d’identité. Elles ont été accompagnées de fiches d’identité précisant certaines de leurs caractéristiques.

Ce travail, insufflé et accompagné par les artistes, a été également mené à partir de l’étude de quelques œuvres de la collection du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA. Depuis, d’autres ont été convoquées dans ce projet d’exposition pour lequel les élèves de seconde, option arts plastiques du lycée Gaston Crampe, ont pensé le commissariat. Il s’agit, dans cette exposition, de marquer les liens entre les œuvres et les réalisations des élèves, qu’ils soient formels, sémantiques ou expressifs et de guider le spectateur dans une dynamique des échanges… qui le changent.

« Animaginêtre(s) », mot valise riche en compartiments, est le titre de cette exposition qui propose de rétablir – ou de réaffirmer – le lien entre l’humain et l’animal par le biais de l’imaginaire. Elle est aussi et enfin, l’aboutissement d’un travail qui a su nouer, à différents moments, des relations entre les mondes de l’art, de la culture et des modalités d’enseignement, au service des apprentissages. »

Avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine.